Toi, l'été de mes hivers.
Roses, pourpres, violacées,
Nos amours en tempête,
D'un soleil ras orangé,
Couleurs vives de fête.
Comme ces fleurs de pêchers
Aux rayons de lumière,
Notre printemps ressourcé
Chasse les jours austères.
Aux nuits bleues de caresses,
Les cris d'unisson des corps,
Les matins de tendresse,
Notre amour pour seul trésor.
Blessures infidèles
Au coeur des épousailles,
Le désir, qui révèle
La source retrouvaille.
Je t'aime depuis toujours,
Quand je ne le savais pas.
Ton souffle est celui d'amour,
Aux rives des aléas.
Printemps des déchirures
De vieux souvenirs froissés,
Nos larmes pour parures,
Nos baisers à satiété.
Sur nos peaux ridées d'amants,
Perlent les frissons sereins
Des certitudes du temps.
L'amour est notre destin.
Roses, pourpres, violacées,
Nos amours, en ce printemps
D'un soleil ras orangé,
Scellées, jusqu'au bout des temps.
Je t'aime à toute épreuve.
Aux rives de mes tourments,
Tu épouses le fleuve
Du cours bleu des jours déments.
Toi, ma tendre maîtresse,
Borne de mon univers,
Douceur de mes ivresses,
Toi, l'été de mes hivers.
A souffrir de te trahir
Aux pulsions de l'errance
Au voyage départir
Des affres jouissance
A craindre de te perdre
Aux libres excès d'envies
Le silence à me prendre
A célé les mots de vie.
