Bascule d'un bousculement de l'ordre plat Quand un grain de sable grippe les rouages Petit caillou égaré sous l'orteil qui va Transfigurer le temps modifier les âges
Un volcan libère des nuées des laves La lumière devient soudain voilée volée L'apparition d'un virus nouveau entrave Le bel agencement de l'ordre des pensées
Un mot échappé d'un discours trop convenu Ouvre le fond d'une trappe sur le vide Un regard vif pénétrant dans l'émotion nue Réveille les sens d'un désir impavide
Une tornade renverse les repères Sur les routes ouvertes aux égarements L'eau source de vie devient cette étrangère Ignorant tout dans un grand engloutissement
Un juge se trompe d'innocent coupable Condamne dans sa très intime conviction Pour que la Liberté rêve désirable S'étiole dans un calvaire de détention
Une météorite dans un océan Transperce une baleine qui se promène Pour que la mer devienne rouge sang Attirant tous les prédateurs peu amènes
Un mot non dit dans une histoire d'ébauche Trace par l'absence le défaut d'un destin Quand des voix crient des insanités trop gauches Qui font le tour du Monde dans un seul matin.