A tuer les bêtes féroces aux grands crocs A voguer sur des océans gris de fureur A mourir de faim de gel de fièvre et de peur A n'avoir pour tout habit qu'un morceau de peau
A redouter les profondeurs de la terre A croire le bonheur revers de la misère A brûler d'un coeur rougi aux feux de l'amour A s'inventer des haines des guerres toujours
A voler de la lune vers les étoiles A se croire éternel et prendre les voiles A vouloir plus fort l'impossible promesse A espérer dans la chaleur des caresses
Un glaçon d'eau limpide passé sur le front Pour calmer la fièvre des baisers de celle D'une vie à espérer l'heure éternelle Dont l'amour de l'homme fait le tendre bouffon.