Y'a comme un vent fou qui retiendrait son souffle Dans ma tête à se perdre entre les images Des rêves bleus de mes pieds dans leurs pantoufles Une pression contenue dans ses rivages
Et sur les bords une déesse nue montre Ses charmes aux reflets froids de l'eau qui s'en fout Un ciel gris pèse sur le temps et démontre Qu'un tient vaut mieux que rien quand on joint les deux bou
Le rêve s'effiloche sur le gazon vert Mangé par une limace trop lascive Il se bave dégoulinant sur son revers Pour s'oublier derrière un arbre des rives
Et la houle grossit sous la force du vent Ecumant jusqu'au débord de mes yeux hagards Dans une tempête intestine sans élan Une vague claque au sourire d'un doux regard
Où es-tu bourrasque des élans du désir Sur quels corps souffles-tu ton haleine chaude Vient à nouveau tourbillon fougueux des plaisirs Epouser le vent dans ma tête minaude
Je me crèverai les yeux pour ne plus revoir Surgir de nulle part un beau rêve animé Je donnerai mon temps rien que pour percevoir Le frémissement d'un papillon sur le pré.