Amer amour amarré aux bonheurs anciens Ride profonde sur le cuir des souvenirs Tu flottes sans cap aux creux bleus des jours chagrins Quand la houle d'ennui réveille le désir
Comme un haut le cœur émerge au bord des lèvres Tu roules en frissons de peau morte le temps Qui traîne son désespoir en pâle fièvre Quand le ventre tient encore' le feu des amants
Ciel nocturne d'été aux profondeurs velours Tu ouvres la béance lactée des envies D'infinie tendresse à entendre les mots sourds Résonner dans le froid sidéral des oublis
Les mots susurrés aux secrets des caresses Musique chaude du rythme fou des émois Glissés en gourmandises des nuits de liesse Se font chocs ressacs du silence de nos voix
Une mousse épaisse enserre le manque creux D'un tapis éponge où se perdent les larmes Trop longtemps contenues d'impossibles aveux Le silence engloutit tout de son vacarme
Amer amour amarré au quai d'avenir Tu pousses les cris sublimes des brûlures De l'impermanence des forces du désir Fleurissant encore tes belles fêlures.