Une vache pie doudou en bandoulière D'un baise en ville de plastique grisâtre Branle la tête entre ses cornes manière Bête féroce qui sourit opiniâtre
Contre mauvaise fortune les yeux ouverts Sur le bleu chaotique d'un ciel amoureux De ses étoiles de nuit le coeur à l'envers D'oublier si vite les moments très heureux
Une vache sans cris se trimballe les bruits Des sanglots d'amours trop pâles pour espérer Entendre à nouveau aux creux d'un chemin d'ennui La fougue impatiente d'un désir frissonner
Des oeuvres d'art bornent le temps oubliées là Par des artistes peu soucieux de leurs cadeaux Aux hommes sans vertu étonnés d'être là A contempler des énigmes comme des vaux
Regardant effrayés la queue de leur mère Courir un galop lourd pour tenter de s'enfuir Un vélo accroché sur un conifère Aide à penser que les fous ont un avenir
Dans un temps de lumière obscure aux possessions Aux sensations douces de lèvres sur un sein Goûtant pour toujours le lait de ces doux tétons Maternels loin des aléas des jours de rien
Une vache pie doudou en bandoulière D'un baise en ville de plastique grisâtre Secrets de chasse cachés en gibecière D'un temps de bel automne en chaleur douceâtre.