Ce qu'il y a d'adieux sur les quais de gare, Près des couleurs chaudes des champs de tournesols, De larmes retenues, de gestes bizarres, Au soleil d'été des amours dans leurs envols!
Une gare saigne d'une estafilade De rails d'acier en plein champ, sillons d'un labour De machines aux vitesses d'escapades, Les voies d'échappées folles des belles amours.
Entre Méditerranée et la tour Eiffel, Aux croisements des accents de feu et de vent, Aux fragrances lavande frêles sentinelles', Les quais d'une gare aux bonheurs des amants.
Valence TGV, aux mélanges parfums D'arbres fruitiers, peau de pêche pour doux baisers. Nombreux passent là,où se croisent quelques uns, Sur les quais, entre les piliers rouges d'acier.
Un TER, sur la voie grande vitesse, Pose poussif son poids plume de plants de pas D'amants courant aux rendez-vous d'allégresse, Méli-mélo chaos enchanté d'entrelacs.
Au nœud ferroviaire, des liens se retissent Des adieux de pleurs, aux baisers fièvre désir, En rase campagne les sentiments bruissent. Sur les quais d'une gare, arriver ou partir.
Ce qu'il y a d'amours sur ces quais de gare, Effacées par les pleurs et les cris de freins chauds, Perdues aux vents courants d'air d'êtres bagarre, Au cœur de l'été aux mille frissons de peaux!
