Y'a pas la mer pour jeter une bouteille Y'a que le vide et l'espace à perte de vue Pas le moindre courant ou autre merveille A quoi confier un message déconvenue
Y'a pas d'autre côté à cette immensité Et je ne suis pas sûr d'être sur un des bords C'est un trou en-dehors de son vide creusé D'une belle absence que le souvenir dévore'
Au milieu quelque part de la multitude Sans repère autre que les frissons éprouvés Je subis mon désir chaude solitude Nu sur la plage froide des grandes marées
Le désamour détricote ses armures Laissant dans la poitrine un souffle court amer Empoisonner le corps courber son allure Les certitudes s'effondrent aux fonds des mers
Le sel des larmes corrode les sentiments Et borne des trous dans la carte du tendre On voudrait se tordre et grandir avec le vent Pour qu'un écho donne des cris à entendre
Un nom résonne aux parois des lamentations Celui d'un amour tenu entre ses lèvres Et des sirènes marines en illusions Chantent leurs cris rocs de fièvres d'amours mièvres
La vie est un fluide à sa propre conscience S'écoulant comme un sang de veines ouvertes Les couleurs se font blanches voile d'errance Un radeau prend le large des découvertes.