Entrée invisible Sur la vaste étendue sèche Où les pas restent sourds A l'ombre douce des souvenirs d'amour Des parfums subtils évanouis Une attente sans perspective Une fuite sans destinée Un mouvement inerte
Sortie improbable Du sable profond des enfouissements Où chantent les sirènes des eaux mirages Encalminé au large des silences rentrés Le sang vient battre aux tempes D'un soleil d'acier aux rides de terre Une envie grésille encore Sous la semelle de pieds crevassés
Ici ailleurs partout intérieur extrême Extérieur en échappée fluide Entre les doigts le doute s'encrasse En fenêtre sur les berges d'un canal Invitation à la course fuite vers le frisson
S'étonner d'aimer vivre Dans un espoir atone Sur la fréquence permanente d'une musique du coeur Au tendre d'un désir Aux horizons courbes du temps Cet amour velléitaire.