Et quand l'espace se replie sur lui-même Jusqu'à se refermer et ne plus exister Que l'être se retrouve en un doute extrême Sur la place au soleil qui lui est réservée La vie tourbillonne en bouillons de culture Virus ou bactéries dressent la facture Que plus personne jamais n'aura à payer La vie se fout des fastes de l'humanité
Tout est bon à cette extrême exubérance Des foudres volcaniques à la sève d'un pin Dans le chaos sourd et violent c'est bombance La vie se vit sans fin ni hier ni lendemain Au petit bonheur salace des mutations Adieu littérature et belles sensations Un virus nouveau va régner sur le monde Mener le bal et balbutier sa faconde Quelques millénaires ou bien une seconde Un univers pour quelques belles girondes Et dans la course lente et bleue de la terre Autour de son soleil atomique lointain Les temps se succèdent de vies éphémères Epanouies puissantes et ne doutant de rien
Pensée humaine forme d'intelligence A saisir le système de son essence La course pour la domination absolue Sur un univers infini à courte vue Un coup de pied dans la belle foumilère Au coin rond de nulle part dans notre espace D'un voyageur inconnu calme en son erre Croise la route d'une planète lasse Mutant mutagène sans âme ni glaire
Et les singes se mettent à parler français Les vieux académiciens mangent leurs épées Les hommes parlent et ne peuvent plus respirer La vie s'invente un nouveau médium libéré La vie se fout des fastes de l'humanité Aucune des places au soleil n'est réservée.