Le ruisseau Roize roule ses galets, Jusqu'à la rivière Isère en vallée. Au loin, plus bas, le Rhône en sa poussée Jette ses eaux en Méditerranée.
Les grains de sable de la Camargue Viennent pour certains de la Chartreuse. Flamands roses, voraces pygargues, Dites-le aux sirènes charmeuses.
Toi le Mistral, violent, si fier et froid, Laisse ton souffle s'inspirer de l'air Des sommets cartusiens, si beaux endroits, Que les foudres d'été fendent d'éclairs.
La pluie de printemps nourrit la Roize. La neige se fond en eau déraison. Voreppe, voisine grenobloise, Chartrousine de toutes les saisons.
Laisse-toi aller belle Dauphine. Deviens gouttes de ton nuptial ruisseau. Laisse-le, dans ses eaux cristallines, Te porter sur les vagues de ses eaux.
Cours, pour le futur de tes habitants, Chercher la fraîcheur des canicules Sur les rives abruptes du torrent. Un grand duc te regarde et hulule.