Y'a pas que le bleu dans la vie ni lazuli, Y'a mille couleurs au prisme de l'arc en ciel, Y'a dans les yeux des reflets à brûler d'envie, Y'a des matins de promesses des plus doux miels.
Aux caresses mes mains se perdent au désir Des courbes secrètes de ton corps mystère, Aux baisers mes lèvres s'assèchent à gémir Les mots bleus déchirés de nos coeurs sincères.
Quand le coeur s'ennuie aux solitudes d'amour, Il reste à peindre les feux du désir d'espoir, A emprunter sans faim les mille et un détours Des couleurs emmêlées, qui se trament en noir.
Quand le rêve perd lui aussi ses fantasmes, Le réel offre plus encore aux embellies, Dans les turpitudes, les relents de miasmes, Aux courbes des câlins froids de frissons pourris.
La sueur perle en huile d'oubli aux ventres, Qui fouillent leurs désirs, perdus aux vertiges De l'amour et ces délices pénétrantes, En orgasmes sans feu où le temps se fige.
Le rouge et l'or se mêlent aux bruns de terre, Pour inonder de chaleur un soleil pâle, Et le sol reste froid sous les corps austères Des amants cramoisis, en désir d'opale.
Y'a plus vraiment de bleu, sans ma vie lazuli, Y'a quelques couleurs, aux étranges reflets froids, Y'a d'autres yeux, aux miroirs où rien n'est écrit, Y'a des soirs, qui traînent en recherche de toi.