C'est un vent d'au-delà qui geint entre les tombes, émeut encor les cœurs anciennement battants; C'est un châle givré qui, hors des catacombes, Irrite les derniers mourants: Ces chœurs de bombes Sont épatants !
Pluies de cent galaxies, cent mille impurs crachats, Plus, peut-être, graissent des crânes de comètes. Qui a, pour souligner ses impotents rachats, Bombardé ma planète Terre ? Où les goujats Aux vertes têtes ?
Tels cyprès ont gravi les marches des tempêtes, Reniant sans en rougir leur rôle d'agréments; à coups d'enjambements leurs troncs pètent, repètent, Puis se fendent enfin ! Qu'espèrent ces binettes D'enterrement ?
Qui se mêle de tout en voilant tant de faces ? Rien n'est plus absolu qu'un repos de gisant. Si les follets entre eux puis les morts se tabassent, Que font les Saints-Planqués? Et vive les grimaces D'agonisants !
Vers où bascule donc le sommeil des guerriers ? Les os craquent. Scrutin christianisé arrive, Qu'on vote des années et des ères feriées ! Trépas, tombeaux, croix, morts, lies d'humains gais, riez De vos dérives !
Extrait de RAYONS D'ÂMES suivi d'une SAISON CHEZ LES WLURT