Là -haut, deux âmes sœurs, entrées hier en errance, Larmes d’amour gelées qui ne couleront plus, Meurent leur solitude au seuil d’une aube nue, Veuves de leur Echo condamné au silence.
Là-bas roulent les flots, dans les vallées de larmes. Des enfants exploités, silencieusement, Produisent mon confort, du profit, et des armes, Tandis que l’on bâillonne au voile leur maman.
Là-haut, dans les courants glacés du souvenir, Grelottant de chagrin et mendiant leur chemin, Deux cœurs désemparés retiennent leurs soupirs, Sont-ils fous ces deux là que la nuit seule tient !
Ici l’homme qui tremble, ici radio moi-moi, L’un habite un carton, et l’autre place en Suisse ; Ici les loups festoient, femelle ouvre tes cuisses, Fourrure d’astrakan où bavent tes émois.
La nuit porte ma voix aux confins du désert Tu ne vis que pour moi et pour ne pas mourir Une étoile se pique à l’héro de mes vers Viens à moi que je plante une fleur de désir.
Là-haut pleurent les âmes, ici crèvent les cœurs. Familier de l’obscur je savais ton mystère ; Mais je voulais ton suc pour arroser ma terre, Je voulais m’accrocher aux branches du bonheur.