Trempe trempe mon ange, aux eaux chaudes du Gange Ton petit pied agile, aux eaux jaunes qui filent ; Mange avec moi la mangue et prête- moi ta langue, Ce poisson qui frétille au plaisir des papilles !
Douce douce est ta main qui connaît le chemin Des points géaschéi à l’envers du sari, Et qui trotte menu sur la terre inconnue De ma peau rajeunie par ta peau de sushi.
Une fleur que j’effeuille allongé sur les feuilles, Et qui s’ouvre pour moi dans un parfum d’émoi, M’apprend l’hindoustani en douces litanies Et prie les dieux d’Angkor pour qu’encore et encor.
Un mage assis aux rives de Vanarasi, Donne ton corps promis aux eaux saintes d’Asie A mon vieux corps voleur de ta jeune magie. Trempe, trempe mon ange en mon âge ton âge.