Les braises de ma mémoire se raniment ce soir Je revois l’escalier et le sombre couloir Où seules brillent des larmes aux yeux de nos enfants Je revois l’escalier aux marches de ton sang.
C’est le dernier matin et Dieu lâche ta main ; Une vie c’est si grand – une vie c’est si peu Une vie c’est si beau –une vie c’est si vain Tu penches vers l’espoir – et puis s’éteint le feu.
Que l’amour se détache des murs de ma mémoire Comme l’écorce qu’on arrache au tronc des arbres noirs ! Que neige et que pleuve et que vienne le soir Des amours inconnues qui passent sans me voir !
Ta lumière s’est enfuie à l’horizon des cils Ta lumière s’est éteinte, me livrant aux ténèbres Etouffantes et épaisses d’une ville funèbre, Comme claque une lampe et comme se coupe un fil