Comme battement d’aile affole le silence Dans un ciel où pourtant ne vole aucun oiseau, Un battement de vous trouble l’eau de mes sens, Un Songe en l’aube pie qui toque à mon tombeau.
Songe, en l’aube pie qui toque à ton linteau, A l’amour qui s’en fut voguer sur d’autres eaux ; Il cherchait le pays qui conjugue le beau Avecques la tendresse, dont ton cœur est tombeau.
Un battement de vous troublait l’eau de mes sens, Et vos mots ondulaient en si douce indécence Que mon âme affolée battait l’air en tout sens, Car un battement d’elle affole le silence.
Dans un ciel où pourtant ne vole aucun oiseau, J’ai tué l’alouette en brisant son miroir, Et le soleil est mort dans son grand reposoir Que le poète a peint du sang de son pinceau.
Comme un battement d’aile au fond de ma mémoire … Comme un battement d’Elle … D’aile… Elle.