D’abord il y a le miel, doux butin des abeilles, Qui passe dans le regard au tamis des longs cils Et nous colle au tapis aussi sûr que le Nil Déborde une fois l’an au pays du soleil.
Ensuite, il y a le ciel vers lequel nous pointons Des fusées haletantes, direction le septième Via la Lune complice, parcourue de je t’aime De cratères accueillants jusqu’en vallons profonds.
Le voyage continue, de mystère en mystère : Perçant les corps célestes, nos ogives s’élancent Vers des puits inconnus où exultent les sens Et soudain se délestent en inondant la Terre.
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Et puis... Et puis... Et puis un jour viendra le fiel... Le soleil pâlira dans un ciel qui s’abaisse Le froid envahira nos cœurs jadis en liesse Les fleurs bleues pleureront leurs pétales et le miel
Cessera de couler car figé dans l’hiver. Mon cœur se fermera, je ne vibrerai plus Au parfum de ton corps, je ne veillerai plus Aux portes de ton sommeil – Ton nom s’écrira Hier...
Tu le sais, je le sais, ce n’est pas qu’on le veuille Mais toute chose en ce monde va du berceau au deuil - Je ne t’ai pas menti quand je t’ai dit je t’aime... La vie est ainsi faite, qui nourrit les poèmes.