Eves de tous les pays, femmes qui veillent la nuit, Pénélopes rêvant aux claviers de l’ennui, Prenez garde à ces plumes trempées dedans des filtres Qui dessinent des mots par où l’amour s’infiltre…
N’ouvrez pas les messages d’où s’échappent des larmes, Gardez-vous des poètes qui pleurent leurs alarmes ! Fuyez loin de ces doigts qui caressent le dos D’un clavier complaisant et font l’amour aux mots
Pour enflammer l’écran de vos nuits solitaires : Les poètes parfois feraient mieux de se taire. Oui femmes mes amies, gare aux fausses lumières…
Eves de toutes les nuits, femmes de douces folies, Brûlez ces mots en cendres et descende l’oubli : Expulsez les poètes du ciel de votre vie.