Le soleil allumait les vagues en myriades ; Les ramiers roucoulaient dans les tamariniers, En éternel écho au chant des mariniers. Tes cheveux t’habillaient d’un ébène en cascade.
Poséidon plantait dans ta chair succulente Mille tridents d’écume à la mousse lubrique. Les bateaux attendaient, amarrés dans les criques, Que s’apaise le rut des eaux incandescentes.
Tu sortis de l’extase d’une lame amoureuse, Vénus, qu’un dieu marin inonde de semence, Et tu offris ton corps de native indécence Au désir façonné par ta bouche pulpeuse.
Et l’océan portait une étrange rumeur, Tandis que j’accordais sur ta peau de basane L’archet dur de mon corps aux marées océanes, Qui laissent sur la grève leur sel et notre odeur.