Je te hais en paroles et je t’aime en silences ; Ton amour est ténèbres, il éclaire mes nuits ; Tu n’es plus que douleur qui dévore ma vie, Mais qu’un jour ell’ s’éteigne et je mourrai aussi.
Tes mots sont fines lames qui découpent mon cœur En fines tranches d’âme qu’on jettera aux chiens ; Tais-toi, mon souvenir ! Tu trahis ma mémoire, Tu n’es que le valet d’un amour sans espoir.
Ton image abhorrée est sortie du miroir, Tes maudits mots d’amour, je veux les oublier ; Sitôt dit, sitôt fait, ils me viennent aux lèvres, Des serpents qui se tordent, convulsés de ma fièvre.
Cauchemar adoré, je te rêve éveillé, Tu es mon agonie qui me donne la vie. Tu es l’unique fleur de mon Gethsémani. Tu es le vent du soir qui penche les cyprès.
Tu es ma mort qui vient et son visage blême. Je te hais ! Je te hais ! Mon Dieu, combien je t’aime !