Je crois, sans aucun doute, l'amour vient de la mer Et c'est pourquoi ma route croise toujours les eaux Qui vont pour s'y jeter, chassant les rêves amers Qui meurent et se défont au contact des rouleaux...
Je crois les algues bleues que dit ta bouche tendre Je crois le sable blond qui frémit de t'attendre Au souffle chaud du vent, et le ressac des heures Qui déroule ma mémoire sur le pont de ton cœur.
Je crois ton rêve humide qui brûle sur ma peau, Le chant de ton plaisir, psalmodie érotique... Je sais tes reins houleux qui appellent l'impôt De ma mort récurrente dans l'aube frénétique.
Quand tu vibres de moi et que je bats en toi, Quand le monde aux abois s'enferme dans son Moi, Quand la Lune patiente s'alanguit sur les toits, Que tu me dis " je t'aime " ... Eh bien moi, je te crois.
Je crois sans aucun doute au Paradis perdu ; Je crois à l'Atlantide au fond de l'océan ; Je crois en l'écho double des serments éperdus Echangés sans rien dire par les yeux des amants…