Le futur antérieur, c’était celui des heures Passées près de ton cœur, à construire un bonheur C’était la nuit - douceur, mon âme frôlant la tienne Eveillant mon désir que bientôt tu sois mienne.
La voie était tracée, et mes pas dans tes pas, Nous ne redoutions rien, même pas le trépas ! Deux cœurs, une émotion, un partage éternel, Et devant nous s’ouvrait la voie qui mène au ciel.
La voie qui mène au ciel …-mais le ciel s’est fermé. Le ciel n’existe plus, Dieu lui-même a trahi Ce qui aurait pu être, et ne sera jamais, Un amour sans pareil, dont Vénus eût pâli.
L’impasse de nos cœurs aujourd’hui est totale. L’ombre a refermé son étreinte fatale Sur l’éclat des regards, que voilent à grand peine Quelques larmes gelées échappées de géhenne.
Un mur sorti de terre, que le diable a voulu, A coupé l’âme-sœur en deux fétus épars. Jamais ne renaîtra l’amour, il est trop tard, Jamais nous ne vivrons ce printemps disparu.
Il nous reste à mourir à nous-mêmes, et à vivre, Séparés et impairs, enchaînés par nos vers, Collés infiniment au souvenir amer De ces nuits sur la Toile, qui de joie, étaient ivres.