Ô femmes, vous nous voulez bons amants mais fidèles Virils, entreprenants, enveloppants et charmeurs, Beaux parleurs et brillants, toujours de bonne humeur, Ce que bien sûr nous sommes – et puis faire la vaisselle.
Mes amies, mes amours, mes jolies tourterelles Roucoulantes à vos heures mais pas n’importe quand, Quel bonheur est le nôtre d’être chevaliers servants, De vous avoir pour Muses, de vous rendre si belles
Lorsqu’au bout de nos doigts vous tremblez de désir, Lorsqu’au bout de vos nuits nous mourons de plaisir… Puis douceur de vos lèvres et douleur du partir, Persistance du rêve mais gamme des soupirs…
Ô femmes qui crucifiez et les cœurs et les corps, Quel honneur est le nôtre de périr sur la croix De vos membres épars dans des draps roses en soie Au retour éternel d’une invincible aurore…
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Âme sœur aux vers tendres, qu’il fut doux de s’étendre Au chevet de ton cœur dans la nuit ma complice, Qu’il fut doux de te prendre sur le sable qui crisse Même seulement en rêve, te reprendre sans trêve…
Ton amour se mesure à l’aune de nos rêves Tes effluves de tendresse ont un goût d’absolu Je sais que bien avant que l’horizon se lève Tu seras repartie ; et ton cœur sera nu.
Et mon cœur qui épouse les courbes du destin D’avance te remercie des larmes de demain Quand mes mains seront veuves du velours de tes mains ; Car il faut que s’écoule de l’amour le trop plein.
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Oui, je suis philogyne, oui Femmes je vous aime Mais une seule à la fois et le temps d’un poème… Ne cherchez pas en moi ce qu’on n’y trouve pas Car le soleil se donne mais ne se reprend pas.