Mon baiser explosait Dans la rose sucrée De ta corolle ouverte ; Jamais jour ne connut Une aube aussi parfaite Que celle qu'allumait, - Pour hâter ma défaite - Ton corps à demi nu.
Mes mains pleines de toi Façonnaient le silence De ta peau en émoi ; Dans tes seins érigés Du plaisir qui s'avance, Mon désir se noyait - Immergeant en cadence Sa sombre turgescence.
Cette partie de moi Qui n'appartient qu'à toi Filait entre tes doigts ; Fleur rouge épanouie Qui dit non, qui dit oui, Au rythme de ton bras - Et qui dresse sa bouche Vers tes lèvres farouches.
Enfin la fleur s'ouvrait En longs pétales blancs Eclatés vers le ciel ; Et toi, tu respirais Ces effluves du temps Où nous étions amants - Lors ta langue cueillait, Butineuse, mon miel.