Le serment du soleil de sur ma peau s’efface, Agonie d’une étoile qui passe ; Orphelines, nos ombres ont regagné le sein D’une nuit pleine qui pèse, et sans nombre.
C’est ainsi que les jours meurent, dans un cri de lumière, Aux rivages paisibles des villes altières Peuplées d’automobiles et de monades tristes, Aux pensées immobiles à qui rien ne résiste.
Des maisons imparfaites en murailles dressées Qui chancellent impures, aux flots de nos désirs, Que la foudre et le vent parcourent d’un sillon, Me rappellent ton nom.
Dans le meilleur des mondes demeurés, Un rossignol chantait sa musique invisible Et redonnait à l’homme une chance d’été, Quand on le prit pour cible.
Je courais ta douleur aux brisants du soleil, Le cygne qui s’éteint dans un chant de couleur, Un chant de mort vermeil.
Je me suis arrêté aux frontières du monde, Là où la nuit libère une rumeur qui gronde, A chercher ta lumière.