Vint un matin charmant dans un jardin d’enfants ; Elle est nue et babille, une feuille l’habille ; Il est pur et gracile, tout d’ardeur juvénile, Juché sur la voussure aimable d’un éléphant.
Les oiseaux se sont tus ; la nature attentive Entoure les enfants nus que leur regard captive.
Ses yeux parlent à ses yeux … Sa main touche sa main … Pas un bruit dans les cieux … Frisson dans le matin.
Alors …
Le feu quitte les volcans pour brûler dans leur cœur, Le vent cède la parole et la donne à leurs ris, La terre offre son herbe à leur tendre moiteur, Le mer retient son souffle dans l’attente d’un cri. ………………………………………………….
Et c’est ainsi ma mie Qu’un ultime matin, Sur ta main endormie Je poserai ma main.