Secrète nostalgie du chant qui nous fit naître ! Ô douce mélodie des frissons enlacés, Mélancolies dormant au tombeau du passé ! Je regardais le soir descendre à ma fenêtre …
Je regardais le soir descendre à ma fenêtre Et je voyais la vie offerte en notre étreinte, Pour qu’à jamais le temps en conserve l’empreinte ; Je pleurais un enfant interdit de paraître…
Je pleurais un enfant interdit de paraître Qui nous eût prolongés d’amour à l’infini, Comme ces parents dont je ne suis que l’être, Comme vous, ô parents que j’honore aujourd’hui...
Comme vous, ô parents que j’honore aujourd’hui, J’aurais voulu laisser sur le drap de ma vie Un enfant de passion, le joyau d’une nuit … Mais douleur est le nid où mon amour grandit.
Mais douleur est le nid où mon amour grandit, Avant que de poser ses ailes sur le vent Et de larguer, léger, les amarres du temps, Pour n’être qu’un point d’orgue au ciel bleu de ton lit.