Elle aimait l’azur doux des regards océan Qui portent la promesse d’amoureuses chaleurs ; Elle voulait sa peau nue sur les mots de son cœur, Les éclairs de ses nuits sur les émaux du temps.
Elle croyait l’avenir image du passé ; Du port de sa souffrance, de grands bateaux partaient, A l’horizon massés, ils flottaient, ils flottaient, Aux mains de capitaines jamais assez pressés.
Elle partit un beau soir en croisière d’espoir A bord de l’un de ces immenses vaisseaux noirs Qui flottaient, qui flottaient, traversant le miroir… Elle ne vit pas venir les lourds nuages noirs.
Le bateau s’échoua, laissant un naufragé Disputer à la mer les vagues de l’amour. Par la mort, par la mer, par l’amour saccagé, Elle jura, mais trop tard, de le pleurer toujours.