Moi je joue du tam-tam dans ta nuit af’icain’ Et le vent aux oiseaux ’épète que je t'aim’ Je noue des bouts de liane pou’ assembler les âmes Moi je joue, moi je noue et ça fait du ’amdam.
Toi tu joues de la flûte dans ma nuit af’icain’, Toi tu joues à genoux et les voisins se plaignent Car ça fait du ’amdam dans la nuit africain’ Mais le vent aux oiseaux ’épète que nous on s'aim’.
Le tam-tam tout le temps joue « je t’aim’ » dans la nuit Et les amants du fleuve appuient sur leu’ pagaie Les cheveux dénoués dans le vent qui bégaie Qui ’épète aux oiseaux qu’on s’aime’a pour la vie.
Qui ’épète, qui bégaie, v’là le vent qui ’adote, Qui gémit dans la nuit, qui se perd dans tes g’ottes Lancinant, le tam-tam bat l’amou’ en cadence Lance au vent son appel sur ton vent’e qui danse.