Toujours se demander de quoi demain est fait, Et si l’amour sera, et si mon corps cherra Sur ton âme chérie ; et si le jour saura Disputer à la nuit la dépouille d’Orphée.
Toujours abandonner les marins à la Mer, Et ne savoir jamais où le courant les mène, Blesser les flots qui s’ouvrent comme un tendre hymen, Naviguer, naviguer, le cœur toujours à terre.
Laisser douce Eurydice sur la rive infernale, Jamais ne rien promettre et ne jamais pleurer, Toujours tenir ma main posée sur ta main pâle
Où tremble mon désir ; et puis toujours aimer ! Jamais ne t’oublier, même aux heures funèbres Où mon cœur s’aventure près les berges de l’Hèbre.
2003
Sur la mythologie Grecque, on peut voir : Http://membres.lycos.fr/mythesgrecs/orphee.htm