De longtemps j’ai rêvé de roses sous la mousse, De baisers sur la bouche et de reins qui ploieraient Pour mieux donner le sein, dans des orangeraies Abreuvées de soleil au pays des morts douces ;
Le roulis des hanches que votre danse pousse, Dans la pierre du ventre un diamant maltais, Et l’œil frangé de noir par un plaisir de jais, Pour oublier enfin qu’on a la mort aux trousses.
L’émeraude des eaux, le rubis des coraux Habilleront de feu l’écrin de nos deux peaux Quand vous m’éventerez d’une feuille de palme.
Puis le vent cessera de courir sur les vagues ; Un beau jour je mourrai près de l’océan calme, Et mes yeux te cherchant, en vain, parmi les algues.