Vents, nuées, portes du ciel, miel de mon enfance Courants sidéraux et raccourcis de l’espace Dans lesquels j’ai vogué pour ne pas voir en face Le temps qui passe, la mort du monde et ton absence.
Armées en marche, hordes sanglantes, enfants qui tombent, Mains qui se tendent, puis qui se touchent et qui s’étreigne Mémoire perdue des fantassins au cœur qui saigne Tous les départs, tous les retours, vont vers la tombe.
Etoiles doubles, effusions troubles et toit du ciel Géantes rouges et naines blanches qui m’interpellent Je vous entends, toujours je vibre à vos messages Car je suis fou, ou bien poète ou bien trop sage.
Cherchez l’étoile, cherchez en vain, cherchez toujours Rêvez debout, mourrez dressé contre le jour Assez rampé dans la touffeur des certitudes Allez vous perdre sous de nouvelles latitudes !
Bercez les corps, percez les cœurs et que l’amour Soit votre guide, votre lumière et votre dieu Etoile qui vous conduit de toujours en toujours Et courez l’un vers l’autre et le prochain adieu.
Vents, nuées, portes du ciel, miel de mon enfance Courants sidéraux et raccourcis de l’espace Dans lesquels j’ai vogué pour ne pas voir en face Le temps qui passe, la mort du monde et ton absence.