Vois la mer dérouler le ressac inlassable De ses eaux de mémoire Des rouleaux sur le sable Qui façonnent nos côtes, plus têtus que l’espoir
Vois le jour dévoiler lentement la forêt Qui bruit de souvenirs, Lentement dévêtir La futaie des mystères que la nuit nourrissait
Vois les ombres qui dansent sur le mur du rocher Au fond de la caverne Et cette ombre approcher Qui est peut être la mort ; et des démons la cernent.
… Qui peut-être est la mort, qui peut-être est l’amour Et ceux qui tournent autour, Mi-anges, mi–démons, Sont peut-être nos enfants qui cherchent leur maison.
Des enfants sans maison, des rivages sans mer, Une forêt sans mystères, Plus d’ombres sur le mur : Seul resterait le temps qui meurt à nos murmures.