Et je me perpétue, Du rêve tu de toi, à toi perdue Au rêve, Sempiternelle fuite d'un jour Qui jamais ne se lève Battements d'un cœur de nuit toujours Dans l'attente de l'aube, Qui se dérobe. Je ne suis que cela, ombre de main, Chemin, Qui effleure ta robe.
Voyage éternel au pays Interdit De l'amour de toi, Croix qui me consumera Et me porte en ses bras.
Voyage, mouvement qui déforme l'ennui ! Cargos, aéroplanes et trains lents de mi-nuit ! J'ai tout essayé Que ton image fuie, Mais sur mer et dans l'air ton visage me suit!
Et je me perpétue de silence vêtu Mendiant l’eau de ta bouche De silence cousue Et le chaud de ta couche A mon corps éperdu.
Voyage au pays des rêves Offrande de fève, Reine de ma fièvre, Que je porte à tes lèvres, Immobile en silence