Il a tellement d’eau sur toute sa largeur Que l’aidèrent des rus au sortir de leur source Et s’il ne connaît pas pour l'heure sa longueur Il suit son cours et ne fait à d'autres la course
S’associent avec lui des algues des galets Des mousses des cailloux côtoyant des nageoires D’habitants le servant puisqu’ils sont ses valets Survivant grâce aux proies qui peuplent ses mangeoires
D’aucuns vont sur son dos pour voir où il s’en va Mais lui ne sait qu’aller et prise son voyage En dansant quelquefois et samba et java Qui soumettent son lit à un grand nettoyage
Les mousses lissent les cailloux dues au courant Poussé par ses amies eaux à lui accrochées Dont les galets naissants ne sont pas au courant Que les sources vers lui se furent rapprochées
A sa franche avancée rien ne peut résister Pas même le rocher et la pierre et la glaise Qui massives pourtant peinent à insister Car le fleuve puissant est partout à son aise
Fils il naquit petit et petit à petit S’étire avec ce qui parmi son lit existe Mais s’il a de plus en plus un bel appétit L’engloutira l’ogre bleu vieux souverainiste.