Aléa dis-moi cher frère obscur du destin Tiens-tu bien en main la courbure de ma ligne Que tu peux redresser par ta foi si maligne Sous réserve que je t’invite à mon festin ?
A ma table un bouquin de Freinet Célestin Un d’Henri Vincenot qui pêchait à la ligne Une étoile des nues avec un œil qui cligne En te regardant comme un malin clandestin
Mais sacré nom d’un chien viens et manger et boire Et ne me laisse pas tout seul dans le déboire A m’empaumer les mains aux traits pleins et pas droits
Je te lirai Freinet Vincenot de Malherbe Pendant que tu feras fumer de la belle herbe Aux bouffées humées par un roi des passe-droits.