Aller à la pêche est comme aller à la chasse Car qu’il soit à la terre, à la mer ou à l’air, L’animal se prend dans la nasse quoiqu’il fasse Sans pouvoir exhumer un seul ver de sa chair.
Aller à la chasse est comme aller à la pêche Car chasseur et pêcheur sont les mêmes tueurs Et Dieu du haut des cieux sait que son enfant pèche Dès que le jour s’éclaire et se meurt en lueurs.
Le prédateur n’attend pas que quelqu’un l’empêche Puisqu’il ne se croit pas soumis à quelque loi Et lorsque sa main tremble, alors, il se dépêche De retrouver la foi pour garder son emploi.
Agissant comme un roi, il domine la masse De ses proies par le feu, la lame ou le filet Puis une fois finie son œuvre vile et basse Il prépare gigot, darne, pavé, filet.
Il n’existe pas de différence en l’espèce Entre l’affreux pêcheur et le très « preux » chasseur, Auteurs, chacun, du choix d’attenter à l’espèce Animale atterrée face à son agresseur.
Qu’il demeure prudent, le bras qui assassine Avec sa veine qui – du cœur - descend le sang ; Qu’il ne sous-estime pas l’humble bécassine Perçant de son long bec le derme : Oh ! qu’il le sent..!