Autant aller ici et là gaiement Comme attiré par deux pôles d’aimant Où nous attend un cœur ouvert aimant Qui prend la peau et le sang et la chair Gratuitement sans aucun paiement Sans accent sans le moindre bégaiement Simplement car cet être lui est cher Autant qu’un ange Nu dans sa lange Qui veut aimer Et essaimer Jusque sur l’onde Courant le monde
Sortir d’ici et ne pas demeurer Dans son logis par peur de démarrer Une autre vie emplie de ce destin Assigné à ne jamais s’amarrer A la rive où l’on entend se marrer Un fin pêcheur qui prépare un festin Plaisant à l’ange Qui souvent mange Carpe et gardon Et dit pardon A la vie bonne Qui bien peu donne Un bon poisson bardé d’un bon lardon