En dénigrant sa voix, il arma la menace Et l’haineux s’égara En montrant de son doigt la fougueuse et tenace Hélène Ségara Qu’il croit qu’elle a le droit octroyé par la fée Supervisant le chant De pouvoir exercer et sans s’être échauffée Dans un talent touchant Alors qu’il sait (d’ailleurs le premier vers l’accuse) Qu’il a le sot défaut De jalouser le bel canto de Syracuse Rarement sonnant faux Ainsi que les cordes fines et féminines Des cousines du Nord Nanties de dons innés, de grâces léonines Ravissant le ténor ; Il s’était essayé un peu à l’écriture Avant d’aimer le son Et il avait conclu sans frise et fioriture : J’apprendrai ma leçon Car pour coucher un mot, le bon, le seul, le juste Pour qu’il soit accepté Il faut se concentrer et la phrase s’ajuste En l’ayant adopté. Il devrait comprendre que la gorge travaille De la même façon Et ne devrait pas dire : allez, vaille que vaille Pas besoin de maçon Pour poser une note et bâtir un ensemble Solide et cohérent Même si au départ, son trémolo ressemble A un chat gris errant Dont le miaulement donne la chair de poule Au parent soucieux Que son enfant chéri a pris un coup de boule Sur son front gracieux ; Le nouveau-né avant de parler vocalise En montant haut le ton Et son pavillon plus tard se sensibilise Au son d’un mirliton Ou de tout instrument qui joue de la musique Influant sûrement Un esprit réceptif transmettant au physique Singulièrement L’envie de reproduire en usant de sa voix Ce qui ravit l'ouïe Et c’est en s’entraînant que le chanteur pourvoit A la joie inouïe D’être à égalité (ou presque) avec la star Qu’il jalouse et adore Et se glorifierait (jusqu’à être vantard) Comme un fier commodore Debout à la proue de son imposant navire Qu’il guide sur les flots En affrontant le vent venu pour qu’il chavire Et sombre au fond de l’eau A l’instar du poumon qui comprime et délivre L’air commun qui devient Le soutien dont le mot a besoin dans le livre : Seul le son y parvient