Au moment du réveil l’aurore me surprend Par son blanc autant qu’est joyeux le chant des merles ; Aux toiles d’araignées sont accrochées des perles Laissées par la rosée dont la terre s’éprend.
Le matin vient avec le lever du soleil Qui rougit le sommet endormi des collines Et chauffe en douceur le cœur des âmes câlines A demi-engourdies dans les bras du sommeil.
Depuis mille et mille ans, la journée recommence Après sa petite mort dans la nuit immense Sans avoir perdu la fraîcheur de sa couleur
Egale à l’eau claire rasée par l’hirondelle Du ruisseau polissant ses cailloux sans douleur Pour donner des galets qui s’ennobliront d’elle.