A dos dans ton berceau, tu vois le haut plafond Empêché par le toit d’aller saluer l’ange Et toi enserré dans la blanche épaisse lange Tu débutes ta vie dans un lit à plat fond
Prisonnier tu ne peux bouger une phalange Bien que tu sois né chez la femme au cœur qui fond Quand le ciel bleu avec le sol gris se confond Et qu’un soleil jaune-or avec eux se mélange
Tu ne sais pas quelle est du plafond la couleur Mais tu as affronté déjà quelque douleur En forçant cette entrée fermée à ta naissance
Tu vas marcher en te détournant du rouleur Dont le pied au plancher nécessite une essence Etrangère à ton cœur en pleine turgescence.