Avril veut que la jonquille jaunisse Et juin désire que le blé soit blond Ainsi que la chair d’un bon rond melon Qui ne donne pas la triste jaunisse
Apparue sur le globe de la sclère Pareille au soleil sous une pluie d’août Jalousant l’ocre-feu de l’amadou Mais refusant de se mettre en colère
Tranquille avril ne se plaint jamais d’où L’aisance de son bon sens qui tolère Que derrière lui un mai accélère Les mûrissements sous un air moins doux
Et juin qui vient avec des jours plus longs Encourage avec les blés la canisse Et les curieux yeux de la génisse Cherchent une clé d’or quand d’autres l’ont.