On dit sur le sommeil des choses d’épouvante Alors qu’il répare les chemins cabossés Empruntés la journée dans la peur éprouvante A risquer de rouler dans de profonds fossés.
Il se dit qu’il craindrait de vouloir surveiller Le coeur qui lui confie de sa nuit le lent songe Alors qu’il n’est venu que pour l’émerveiller Par ses tours de magie haïs par le mensonge.
Il choisit l’eau du bain dans laquelle il nous plonge, Milieu délicieux, exquis et merveilleux, Nous berçant du remous de l’onde qui allonge Nos mers vertes et bleues quand sont fermés les yeux.
On sait qu’il nous apporte une assistance accorte Et, à la blanche aurore, il s’en va se doucher, Une fois réveillé, en passant la grand’porte Aussi tranquillement que le soir au coucher.
Et dès qu’il s’est enfui, oh, comme on est moroses En regrettant la fleur dans un drap de vapeur Qu’il posa tendrement sur nos paupières closes Et sur le front plissé habité par la peur.
Ce court segment mortel serait triste à mourir S’il ne s’occupait pas de notre âme à la quête D’un endroit chaleureux où pouvoir se blottir Avant que le corps ne reparte à la conquête.
Coma, inégal mal aux affres du trépas, Abats la calomnie et rassure la vie En lui disant ceci : Non, je n'apparais pas Pour agréer que ton âme soit asservie.