Devant le lavoir au bassin de pierres grises, Une fontaine verte en son milieu se tient Et sans attendre que soufflent de douces brises A pour les assoiffés une eau qu’elle contient
Elle ne s’est pas mise ici où sont les crises Que la guerre étrangère en partie entretient Mais pour s’offrir aux mains et aux bouches surprises Qu’en ce tronc de fer un clair ruisseau se retient
Et pour le libérer, un pouce lui suffit Qui déclenche un léger écoulement d’eau fraîche Tout heureuse d’avoir relevé le défi
D’être en mesure de mouiller la langue sèche Et d’aller contenter la gorge et d’autres lieux Auxquels n’ont même pas accès les puissants Dieux.