Veux-tu concilier le passé et le neuf ? Poubellise l’usé et que ton corps conserve La fraîcheur de son sang ; fais la preuve par neuf Que ton cœur a l’ardeur que sa veine préserve ;
Regarde-moi, bon dieu ; mets-toi droit dans mes yeux ; Tu n’aperçois donc pas que descend une larme Puis une autre venue de mon ciel pluvieux Dont la pureté bleue – jadis - faisait son charme ?
Je monte d’un degré quand je découvre un rein Tatoué d’une fleur jaune et rouge aux pétales Serpentant dans ton dos juste à côté d’un grain De beauté vu quand sur ton ventre tu t’étales.
Oui, de Charles Aznavour, je connais « la bohème » Qu’on vit ici, aussi, dans ce rassis taudis ; Tu maudis Neuilly où le trop beau bobo aime Paresser au lit ; te lèves-tu si tôt : dis ?
Hier soir, j’ai montré notre chambre en photo A ce maqué d’Ali, étonné, qui habite Un triplex à Paris : serait-ce la faute aux Artistes dont le fric ne vient pas par la bise ?
Je joue au piano ; tu as ce qu’il te faut ; Abaisse-moi ces cils, rêve, Cécile et danse ; Même quand il joue faux, ton homme est sans défaut ; Entre en transe en étant grisée par la cadence ;
Tu m’as dans la peau : aime ! Et relis mon poème ! Trouveras-tu mieux chez un jeune déjà vieux ? Oui, j’ai de la bouteille et je bois ma Bohème ; Sers-toi un verre et moque-toi des envieux.
Te souviens-tu quand tu parlais de chasteté ? Tes yeux sont détrempés, ce soir de chaleur lourde ; Allons, viens enlacer au sein du faste été Mes reins déglacés ; mais, pourquoi fais-tu la sourde ?