Les ceints du bien commun, parangons de vertu, S’offusquent à grands yeux du bémol à morale, Se donnent l’accolade autant que du « cher tu » Au camarade entré dans la préfectorale.
Leurs cinq doigts sont tournés vers la Fraternité Qui les serre avec son cœur débordant de larmes Et qui les gardera toute une éternité Après avoir jeté les très vilaines armes.
Fils de la République, ils choient l’Egalité Se dressent droit face aux passe-droits, aux prébendes Et aux voyous marchant dans l’illégalité En écrasant les lys des belles plates-bandes.
Ils ne respirent que l’air de la Liberté Avec un masque au nez qui fait rire la foule De ces aigris qui ont rangé leur puberté Après avoir flairé de petits culs de poule.
Ils battent l’estrade en remuant mains et poings Et chantent que demain l’humain aura des ailes Qui pourront l’envoler pour ne réclamer point Contraintes et tracas et parangons des zèles.