Par malheur, la lumière éclaire chaque soir Un angle de la pièce avec parcimonie Par souci d’une ampoule en lent cours d’agonie Aux tons jaunes pâlis par la monotonie De diffuser du jour au crépuscule noir.
La télévision assise devant moi N’a pas le pouvoir de combattre la grande ombre Avec son écran blanc au centre du décombre Sur la face opposée à mon canapé sombre Dans lequel je frissonne ébranlé par l’émoi.
Pourquoi ai-je placé la clarté dans un coin Alors que j’ai besoin d’éloigner le fantôme Obscur vu sur le mur tel un gros hématome Qui nuit à ma soirée ? J’éprouve le symptôme De la nocturne peur dont mon œil est témoin.
Dès demain, il faudra bien que je me décide A placer l’élément éclairant au milieu Du plafond ou alors, peut-être, dans un lieu Qui me permettra de regarder pour le mieux Les lumineux chanteurs d’un concours déicide.