De grands chants, des chants méchants de novembre Traversent le vent et le ciel brumeux ; Des chants chuintants qui annoncent décembre Au front fumeux sur les monts écumeux.
Des chants errants rasant l’herbe des plaines, Dansent en suivant sentiers, haies, ruisseaux, Hameaux, villages, bourgs et forêts pleines De chênes, d’ormes, de pins, d’arbrisseaux.
Des chants qu’entend un oiseau gris d’automne Dans l’attente d’un habit de printemps Pour dire au vent, que lui aussi entonne Un chant étonnant que l’hiver craint tant.
De grands chants, des chants tranchants de novembre Rayent chéneaux et carreaux des maisons Remplies encore de chants de septembre Qu’elles gardent pour les mornes saisons.