Assis au bord de l’eau, attentif, immobile Les yeux rivés sur son mini-fil vertical Et le cou bien tenu par son os cervical Il attend de ferrer d’un coup de main habile
Mais la tanche n’est pas une espèce débile Qui veut vivre dans un translucide bocal Ou mourir accrochée au trident radical Lancé par un tueur dont le gai cœur jubile
Le goujon ne pensant pas de cette façon Voit un plat de choix dans le ver qui se tortille Et mord sans réfléchir l’implacable hameçon
Le prédateur sensible a le cil qui frétille Et savait qu’il fallait qu’un fragile happât Comme lui l’aliment caché sous un appât.